AcceuilMoule-ManLeon

 

 

 

 

 

 

 

Bill Mitchell évoque:

Léon avait tourné dans des films dialogués par Michel Audiard . Je crois que la citation, "Léon, quand je vois ta pomme, j'ai la frite" soi disant placée dans la bouche de Jean Gabin est tout de même apocryphe.

 

Cependant, la seconde partie de la carrière cinématographique de Léon fut beaucoup moins prestigieuse que prévue:

Mais il ne faut pas croire qu'il s'arrête là . la déchéance va encore plus loin que vous ne pouvez l'imaginez . Je vous en parlerai plus tard .
Léon, quand on le questionne sur les quelques navets qu'il a laissé dans le potager de la cinématographie française, ne répond qu'un laconique " le fisc m'avait ratissé , je lui devais cent patates"

 

Trouvé dans les entretiens que Denys de la Pate au Gruyère donna à Marcel Marcel :
_ et alors vient dans votre parcours ce fameux projet avorté " de l'huile sur le feu" qui ne fit pas long feu, si je peux m'exprimer ainsi ...
_ oui, ce n'est pas un épisode très glorieux . Le jeune premier, je ne me souviens plus de son nom
_Léon Lafrite ( sic) ?
_Oui, ce type nous était imposé par le producteur, mais c'était une horreur . Non seulement il était mauvais comme une baleine, mais en plus sa tête était si haute qu'il fallait que je fasse un choix : pour les plans où il se trouvait avec d'autres acteurs, ou je lui coupais un bout de la tête, ou bien je prenais un plan plus large avec une autre focale et les autres acteurs se retrouvaient tout petit . Et puis, Gabin et Ventura, vous imaginez, se retrouver tout petit devant un gamin , ça pouvait pas marcher . Ils sont partis en furie, prétextant des dialogues trop mauvais, un scénario inepte etc ..., mais c'était surtout la tête de Léon qui posait un vrai problème cinématographique .
_il a quand même eu une petite carrière, à un certain moment...
_ oui, si on veut, il a tourné, mais faut voir quoi et avec qui . Si vous connaissez ses films, c'est que vous êtes un pervers du cinéma bis

 

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Jeaph se permet d'invectiver:

Je trouve que Bill abuse un peu quand il dit que Leon n'a fait que des navets.

Il a tout de même participé à ce film d'Henri Verveine, adaptation d'un roman de Georges Uimainon. Excusez du peu!

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Bill ponctue:

La fin de la carrière audiovisuelle de Léon:
la reconnaissance au prix de la compromission artistique .
Harrassé par le fisc, éreinté par la critique, la déchéance artistique de Léon s'arrête ici : obligé de tourner une pub en travesti sexy pour une marque d'huile , ce rôle est paradoxalement celui qui va le faire reconnaitre par la plus grande part du public . La jeunesse y trouve mëme leurs premiers émois à la vue de ses longues jambes rasées de près .

Ensuite, écoeuré, il se retire du petit monde des acteurs pour arriver vers sa carrière super héroïque et y trouver l'amitié et sa vraie voie .

 



Sur un des rares plans qui a été tourné, on voit que ça ne pouvait pas fonctionner .
le plan est déséquilibré et les têtes s'échauffent déjà